Chiara Luce (1/2)
Un miracle attribué à la vénérable Chiara Luce vient d’être reconnu par Rome, dernière étape avant sa béatification… Mais qu’a donc fait cette jeune italienne, morte à l’âge de 18 ans en 1990, pour atteindre en si peu de temps les beaux sommets de la sainteté ?
Lorsque, le 29 octobre 1971, une petite fille naît au foyer des Badano, à Sassello (Italie), ses parents, mariés depuis 11 ans, sont au comble du bonheur ! « Nous avons tout de suite compris que cette enfant était avant tout une fille de Dieu » affirment ses parents, qui auront le souci de l’élever en conséquence…
Très tôt, Chiara entend parler de Jésus, de l’Évangile… et son cœur d’enfant sait déjà y trouver une ligne de conduite !...
En témoigne ce petit fait, pris parmi tant d’autres : un jour qu’on lui demande de débarrasser la table, la petite, croisant les bras comme pour illustrer son propos, répond : « Non, je n’ai pas envie » et se dirige vers sa chambre… dont elle revient sans tarder : « Comment est donc cette histoire, racontée dans l’évangile, d’un père qui avait demandé à ses fils de se rendre à sa vigne (Cf. Mt 21, 28-31) ?... Allez, maman, donne-moi un tablier ».
À 9 ans, Chiara entre chez les GEN 3 (jeunes du mouvement Focolari) pour y vivre, avec d’autres fillettes de son âge, cette formidable aventure : faire la volonté de Dieu dans le moment présent !
Trois ans plus tard, lors d’un congrès « GEN 3 », son cœur généreux et ardent est bouleversé par la découverte de Jésus abandonné, dans le grand mystère de sa solitude sur la Croix, qui l’a fait s’écrier : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ». Elle exprime ainsi son désir de le consoler et de le rejoindre dans le cœur de ceux qui l’ignorent : « J’ai compris que je peux le trouver dans ceux qui sont loin, dans les athées, et que je dois les aimer d’une manière toute spéciale, sans rien en attendre de retour ».
Adolescente, sa personnalité se forge au contact de l’Évangile, qu’elle lit assidûment : « Je veux faire de ce livre magnifique l’unique but de ma vie » ! Et, de fait, si, extérieurement, sa vie ne diffère en rien de celle des autres filles de son âge, elle sait voir le sens profond des petits événements de chaque jour et donner à chacune de ses actions un bon goût d’Évangile… Ainsi, lorsqu’elle invite chez elle la grand-mère malade d’une de ses amies, elle tient à ce que l’on mette la plus belle nappe « parce que, aujourd’hui, Jésus vient nous rendre visite ». Elle sait également reconnaître dans les petites épreuves de la vie, notamment dans ses difficultés scolaires, la présence de Jésus abandonné… même s’il lui faut pour cela faire effort ! À propos de son redoublement, en classe de seconde, elle écrit : « Je n’ai pas tout de suite réussi à donner cette souffrance à Jésus… aujourd’hui encore, quand j’y repense, j’ai un peu envie de pleurer. C’est Jésus abandonné ».
Son sourire, son regard limpide et sa droiture frappent son entourage à qui elle veut « donner Dieu ».
À 16 ans, alors qu’elle joue au tennis avec toute sa fougue habituelle, elle éprouve une douleur subite et lancinante à l’épaule…
A suivre…
(Suite et fin le mois prochain) Article publié par le 1er janvier 2010.
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