Ils apportèrent de l’or, de l’encens et de la myrrhe...
L’encens, offert chez les peuples orientaux en l’honneur des dieux, exprime la divinité de celui à qui il est offert.
À la crèche, les Mages ont apportés des présents significatifs. L’encens, comme les deux autres cadeaux, exprime une des dimensions de la personnalité de ce nouveau-né couché dans une crèche : sa divinité. En effet, chez les peuples orientaux, l’encens était offert en l’honneur des dieux.
L’encens désigne une résine provenant de différents arbres, en particulier une plante d’Afrique de l’Est, qui permet d’obtenir de petites boules sèches aromatiques dont le parfum se dégage par la combustion.
Le Seigneur précisa à Moïse la composition exacte du parfum a l’usage du culte : 4 aromates dont l’encens pur (Ex 30,34). L’usage exclusif de ce mélange pour le culte était une condition d’appartenance au peuple de Dieu.
Pour les premiers chrétiens, il ne s’agissait pas d’une banalité. Certains sont morts martyrs pour avoir refusé d’offrir l’encens aux dieux de l’empire.
De nos jours, dans la liturgie, l’encens est employé pour exprimer le respect et la prière comme l'indique la Bible (cf. Ps 140, 2 et Ap 8, 3). À la Messe, il est utilisé pendant la procession d’entrée, puis pour encenser la croix et l’autel, pour vénérer l’Évangile avant sa proclamation, à l’offertoire pour encenser les dons, la croix et l’autel, ainsi que le prêtre et le peuple, et enfin à la Consécration (cf PGMR, n° 276).
Le servant qui porte l’encensoir est appelé thuriféraire, du latin thuris = encens (terme venant lui-même du grec) ; et le petit récipient contenant les grains d’encens ayant la forme d’un navire (navis en latin) a le nom de navette.
En venant à la crèche, nous aussi, offrons l’encens de notre prière afin qu’elle monte vers lui en agréable odeur. Mais encore la myrrhe de nos efforts et de nos sacrifices, ainsi que l’or d’un cœur pur tout ouvert à sa royauté d’Amour. Article publié par le 1er janvier 2010.
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